RÔLE DE L’ÉTAT – La centralisation correspond-elle encore à l’utilisation que voulaient en faire les fondateurs de la République ?

Cette lettre, destinée aux élus locaux, est également envoyée pour information à l’attention :
Du Président de la République ;
Du Président du Sénat, Sénatrices et Sénateurs ;
Du Président de l’Assemblée nationale, Députées et Députés ;
Du Premier ministre ;
Du Président du Conseil Constitutionnel, Conseillères et Conseillers ;
Du Vice-président du Conseil d’État, Conseillères et Conseillers ;
Du Président du Conseil économique, social et environnemental, Conseillères et Conseillers ;
Du Premier Président de la Cours des comptes, du Procureur général, Magistrates et Magistrats ;
Des Présidentes, Présidents, Conseillères et Conseillers, des Assemblées territoriales, des Conseils territoriaux, des Conseils départementaux.
Cette lettre est également adressée aux médias.

Lisle-sur-Tarn le 23 septembre 2019

 

RÔLE DE L’ÉTAT !

Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers,

 

Vous connaissez le rôle de la centralisation française dont la fonction première était de regrouper les compétences nécessaires afin de mieux organiser l’ensemble du territoire national pour sa défense, son développement avec les collectivités territoriales, et l’émancipation du peuple.

La centralisation correspond-elle encore à l’utilisation que voulaient en faire les fondateurs de la République ?

La dégradation de la vie sociale s’accélère actuellement.
Plus que jamais, l’État organise ou laisse organiser par des multinationales, la mise sous tutelle du peuple.
La détérioration de nombreux acquis, par une complexité souvent inutile (négative) et par de gros nuages de poudre aux yeux, sont prétextes pour faire des économies ou aiguillonner l’efficacité sociale.

Les exemples sont nombreux qui confirment cette mise sous tutelle.
Les personnes les plus fragiles économiquement, voient leur autonomie financière toujours plus réduite jusqu’à l’exclusion.
Paradoxalement, en contrepartie des aides favorisent une certaine docilité.
Autrement le chômage et la précarité de l’emploi perdurent.
Les salaires et pensions de retraites modestes continuent de se déprécier en diminuant relativement en comparaison de l’inflation.
Les méthodes pédagogiques et les programmes scolaires se détériorent ; l’accumulation d’un savoir technique est privilégiée au détriment de l’accès aux principes de la connaissance et de l’émancipation humaine.
La santé, à laquelle tout le monde n’a pas facilement accès, est abandonnée à des conditions de plus en plus restrictive.
La vie de nombreuses personnes âgées se précarise.
La compétition devient la règle à tous les niveaux de la vie sociale.
La démocratie est rendue opaque et la politique repoussante.
Les responsabilités locales sont diluées dans les nébuleuses des collectivités territoriales.
Les accueils physiques de proximité sont éliminés pour l’ensemble des services rendus autrefois par l’État ou les mairies (eau, assainissement, électricité, gaz, enlèvement et traitement des déchets) ; lesquels accueils sont loin d’être compensés par les services en ligne avec l’Internet.
Etc…

La déstabilisation du plus grand nombre des communes réduit la démocratie et dévitalise le territoire, ce qui participe également à la mise sous tutelle du peuple.

Vous, élus locaux, quand vous souhaitez œuvrer au développement de vos communes, vous vous retrouvez dans la tourmente en utilisant des espaces légaux de plus en plus réduits, complexes et contraignants.
Pourtant ces outils démocratiques et émancipateurs, même dégradés, sont encore disponibles.
Il est possible de favoriser le plus simple de ces outils, bien que souvent négligé ou repoussé par un trop grand nombre de personnes, je veux parler des inscriptions sur les listes électorales et le retour aux urnes des abstentionnistes.

Vous êtes le maillon essentiel de la démocratie.
A votre exemple, l’État doit redevenir responsable du bien commun.
La centralisation démocratique doit favoriser la véritable richesse par la coopération sur l’ensemble du territoire et le partage équitable de cette richesse.

Œuvrons pour plus de démocratie et de liberté en responsabilité commune.
Œuvrons pour l’émancipation humaine.
Œuvrons dans le sens de la vie !

Soyez assurés, Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers, quelles que soient vos opinions, de mon profond respect pour votre dévouement à vos concitoyens.

 

Gérard PRIVAT
Président d’Avenir Solidaire

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